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Indépendance An 55 : Discours à la Nation de S.E Ali Bongo Ondimba, Président de la République, Chef de l’Etat.


Gabonaises,

Gabonais,

Mes chers compatriotes,

La célébration du cinquante-cinquième anniversaire de notre indépendance, me donne l’occasion de m’adresser à vous pour parler à nouveau de ma vision du Gabon, de mon engagement politique au service de mes concitoyens, et la solidarité nationale afin que chacun comprenne mieux ma conception de l’Indépendance, et la responsabilité qui nous incombe aujourd’hui.

Nos prédécesseurs ont obtenu l’indépendance de notre pays. Ils ont jeté les fondations de l’Etat et de la Nation. Ils ont consenti des sacrifices pour maintenir et protéger notre souveraineté. Ils nous ont légué un pays stable et en paix.

Je voudrais donc à cet égard leur témoigner notre gratitude, et à cet instant précis, je pense tout particulièrement à l’un des plus illustres d’entre eux, le Président Léon MBA.

Il nous appartient de maintenir cette paix, cette stabilité et de développer notre pays dans l’union et la cohésion, afin d’ouvrir pour nos enfants de nouveaux chemins d’espérance.

Mes chers compatriotes,

En vous parlant de ma vision pour le Gabon, je voudrais en réalité partager avec vous mes véritables passions que sont la Nation et l’Etat.

Mon amour pour le Gabon est total. Je suis autant attaché à l’Ame et à la Culture de notre pays, qu’à son Histoire, à sa terre, à ses Femmes, à ses Hommes et à sa Jeunesse.

Cet amour pour mon pays, ce patriotisme, s’est forgé aux côtés de mes parents qui m’ont enseigné le sens du devoir, du respect et de la responsabilité.

Ce patriotisme a également été modelé par mon expérience et mon engagement politique, notamment à l’Assemblée nationale où j’ai siégé pendant de longues années, et au contact de mes concitoyens auprès desquels j’ai appris le sens du partage et de la solidarité.

Mes chers compatriotes,

La construction de la Nation gabonaise fut le combat des Pères fondateurs qui ont su, à partir d’une mosaïque de peuples et de traditions, bâtir les fondements de notre vivre-ensemble et de notre cohésion.

C’est cette Nation, forgée par la volonté et l’engagement de nos prédécesseurs, qui a permis à notre pays de trouver sa place dans le concert des Nations.

Nous devons nous situer sur cette trajectoire, pour qu’à notre tour, nous permettions à notre pays d’apporter sa pleine contribution aux grands enjeux de la planète.

Je veux parler de la paix et de la sécurité, des droits humains, de la lutte contre les inégalités, de la lutte contre les grandes endémies, de la préservation de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique.

Quant à l’Etat, il constitue à mes yeux le ciment de la Nation.

Il est le rempart contre l’arbitraire et l’intolérance. Nous avons trop souvent vu, en Afrique ou ailleurs, la souffrance et le malheur des peuples dont l’Etat s’est trouvé défaillant ou impuissant.

Car, l’Etat est le garant de l’ordre, de la sécurité, de la paix et de la justice sans lesquels rien de durable ne peut être construit. C’est pour toutes ces raisons que je ne laisserai personne affaiblir ou fragiliser l’Etat.

C’est le lieu pour moi d’encourager les administrations et les agents publics qui, au service de nos concitoyens, s’emploient à améliorer le bon fonctionnement de l’Etat et à soutenir les plus fragiles.

C’est aussi l’occasion de féliciter les forces de défense et de sécurité qui accomplissent leurs missions avec courage, maîtrise, dévouement et patriotisme, tant au Gabon qu’à l’extérieur, sur les théâtres des opérations de maintien de la paix.

L’Etat moderne que nous voulons bâtir doit être exemplaire et respectueux des droits de chacun.

Il doit en outre garantir l’indépendance et la souveraineté de notre pays et assurer l’autonomie des citoyens.

C’est fort de tout ce que je viens de dire que j’ai, dès mon accession à la magistrature suprême, engagé d’importantes réformes pour renforcer l’état de droit, maintenir la Paix, accélérer la diversification de l’économie et garantir un meilleur partage de la richesse nationale.

Ces réformes, je les mène avec patience, conviction et détermination.

Ces réformes, je les mène avant tout pour répondre aux aspirations légitimes du Peuple gabonais pour un mieux-être.

Gabonaises,

Gabonais,

Mes chers compatriotes,

Un regard rétrospectif et lucide sur les efforts engagés, s’agissant de la diversification de notre économie et de son financement, des avancées sociales et environnementales, me permet de vous confirmer que nous sommes résolument sur la bonne voie, sur la voie d’un développement cohérent, sûr et robuste.

Ainsi, la croissance économique s’est accélérée entre 2010 et 2014 pour se situer à une moyenne de 5 %.

Cette croissance n’aura véritablement de sens que si elle permet de créer plus d’emplois et d’aider nos populations à sortir véritablement et rapidement de la précarité et de la pauvreté.

C’est pour cette raison que nous devrons redoubler d’ardeur et d’abnégation au travail.

Car, il nous faut poursuivre les efforts de diversification de nos sources de croissance, rationaliser et optimiser l’utilisation des ressources publiques.

Mes chers compatriotes,

Je m’emploie constamment à me mettre à votre écoute.

Je me rends régulièrement sur le terrain pour apprécier l’état d’avancement des chantiers et des projets mis en oeuvre dans le cadre du Plan Stratégique Gabon Émergent, et encourager ceux qui en ont la charge.

Ainsi, dans le secteur des Mines, l’inauguration récente du complexe métallurgique de Moanda a permis la création de centaines d’emplois pour des femmes et des hommes, qui peuvent désormais soutenir leurs familles.

Ce nouveau complexe fait également entrer notre pays dans le cercle très restreint des producteurs africains qui transforment le métal à l’échelle industrielle.

S’agissant de la filière Bois, la décision d’interdire l’exportation des grumes a fortement contribué à son industrialisation.

Chaque année de nouvelles unités de transformation voient le jour et de nombreux emplois se créent.

Cette usine que j’ai visitée à Lalara est maintenant parvenue à la troisième transformation. Elle fournit des produits de très haute qualité, « made in Gabon ».

Des jeunes compatriotes qui y travaillent m’ont partagé leur bonheur d’avoir retrouvé de la dignité et de l’indépendance, grâce à un emploi rémunéré.

Pour ce qui est du secteur agro-industriel et alimentaire, j’avais indiqué que l’agriculture et l’élevage devaient revenir en bonne place dans la stratégie d’industrialisation de notre pays, et contribuer à la résorption du chômage tout en réduisant notre dépendance alimentaire.

Les premiers résultats sont plus qu’encourageants comme en témoignent les 4 000 emplois créés dans les provinces du Woleu Ntem et de la Ngounié.

L’inauguration à Kango, il y a quelques jours, de la première usine de production d’huile de palme, atteste de ce nouvel essor. La plantation et l’usine de transformation emploient 800 personnes.

Les notables du village AWALA, situé non loin de ce nouveau site industriel, m’ont dit toute leur satisfaction de voir les villages revivre car les jeunes ne sont plus tentés par les mirages de l’exode.

Dans le même registre, nous notons avec grand intérêt la part grandissante de la production alimentaire locale dans l’approvisionnement des grandes surfaces et des commerces.

« Produire et Consommer gabonais » devient jour après jour une réalité.

Il nous faut cependant accroître nos efforts et soutenir les producteurs pour réduire plus rapidement notre dépendance alimentaire.

C’est toute la raison d’être du programme GRAINE.

Ce programme, que nous avons démarré au mois de mars dernier, s’adresse principalement aux femmes et aux jeunes. Il permettra à terme la création de près de 20 000 emplois.

Mes chers compatriotes,

L’effort massif consenti dans le domaine des infrastructures a permis de rattraper partiellement notre retard, grâce notamment à la construction de1400 km de routes, dont la moitié est déjà bitumée, l’autre en cours de finition.

Par ces chantiers, nous avons créé de nombreux emplois.

Ces réalisations ont favorisé l’implantation d’industries, le développement de l’agriculture et le désenclavement des villages.

Au vu de ce qui précède, chacun peut objectivement apprécier les efforts que nous déployons.

Les résultats sont encourageants certes, mais nous ne devons pas nous en satisfaire.

Mes chers compatriotes,

J’entends vos attentes, et, je comprends vos insatisfactions.

Je reconnais en effet, qu’il y a des domaines de la vie quotidienne où, les efforts engagés n’ont pas encore produits tous les effets attendus par les populations.

Je veux parler notamment, de l’habitat, du logement, de l’eau, de l’électricité, ou encore des voiries urbaines.

Pour toutes ces situations, je veillerai à ce que des mesures correctives, à la hauteur des attentes des populations, soient prises et mises en oeuvre dans les meilleurs délais.

Dans le domaine de la santé, de nouvelles structures de classe mondiale ont vu le jour, d’autres sont en voie d’achèvement.

Pour autant, je constate pour le déplorer que dans l’arrière-pays trop de dispensaires et centres de santé sont mal entretenus, mal équipés, et pour certains sans médecin, ni personnel adapté.

Ces situations ne sont pas compatibles avec nos objectifs de développement et de bien-être.

Là encore, une mise aux normes s’impose.

Nous devons en effet assurer l’équité dans le développement de nos territoires, tel que prévu par la Loi d’orientation sur le développement durable, que nous avons récemment adoptée et promulguée.

La pérennité et l’efficience de ces structures sanitaires reposent entre autres sur la qualité de la gouvernance, c’est-à-dire, un personnel médical et administratif bien formé, des locaux et des plateaux techniques bien entretenus, et enfin, une bonne gestion de l’approvisionnement et de la distribution des médicaments.

Il nous faut absolument conforter chez les populations, où qu’elles se trouvent, le sentiment d’appartenance à une Nation véritablement solidaire, une Nation qui ne les oublie pas, une Nation qui ne les abandonne pas.

C’est ce Gabon performant et solidaire que je veux.

C’est pour ce Gabon que je me bats.

Mes chers compatriotes,

Au-delà des bons chiffres que j’évoquais tantôt, ce qui me motive le plus à persévérer dans nos efforts de réformes, ce sont ces sourires, ces témoignages de compatriotes que je rencontre sur le terrain, et qui me disent : « Monsieur le Président, continuez. Monsieur le Président, ne vous découragez pas, Monsieur le Président, nous comptons sur vous ».

A ceux-là, je dis : je resterai vigilant.

Je ne laisserai personne décevoir vos attentes.

Gabonaises,

Gabonais,

La volonté d’améliorer durablement le pouvoir d’achat des fonctionnaires, m’a conduit à décider de l’adoption d’un nouveau système de rémunération, en vue de la revalorisation des salaires des agents de l’Etat. C’est désormais chose faite.

En effet, depuis le 25 juillet dernier, notre pays s’est doté d’un système plus juste et plus équitable, qui permet désormais l’amélioration du quotidien des agents et de leurs familles.

L’agent de l’Etat est également assuré de percevoir une retraite qui ne souffrira plus de l’illusion qu’offrait une rémunération faussement avantageuse, basée pour l’essentiel sur des primes et accessoires de solde jamais pris en compte dans le calcul de la pension de retraite.

Dans cet esprit, le nouveau système de rémunération doit aussi nous aider à mieux faire valoir la solidarité entre les générations, et par conséquent à accompagner dignement ceux qui ont fini de servir l’Etat.

J’ai donc instruit le Gouvernement de mettre à niveau le système des pensions de tous les agents de l’Etat, pour que dorénavant, dans notre pays, la retraite ne soit plus une source d’angoisse pour le travailleur et pour sa famille, ni une cause d’exclusion sociale, encore moins synonyme d’une fin de vie.

En procédant à l’augmentation des salaires dans un contexte économique difficile, l’Etat a consenti d’énormes sacrifices.

Il importe qu’en retour, les populations ressentent l’amélioration attendue de la qualité du service public, et tout particulièrement, dans les domaines prioritaires que sont la santé et l’éducation.

De même, la négociation de nouvelles conventions collectives, et l’adoption prochaine du nouveau code du travail, devraient nous aider à améliorer la situation des entreprises et des travailleurs du secteur privé.

C’est une question de justice et de cohésion sociale.

Mes chers compatriotes,

Il y a quelques jours, je recevais la lettre de remerciement d’une maman dont l’enfant, atteint d’insuffisance rénale depuis des années, a pu être sauvé grâce à une prise en charge médicale garantie par la CNAMGS.

Notre système de protection sociale est en marche.

C’est pourquoi, je vous exhorte de nouveau à le protéger jalousement, à éviter les abus et les fraudes qui pourraient mettre en péril sa viabilité et sa pérennité, comme cela s’est vu dans d’autres pays.

En ce qui concerne les activités génératrices de revenus, nous devons accentuer, avec force et détermination, la solidarité envers les plus fragiles, afin d’offrir à chacun, selon ses capacités, la possibilité de se réaliser.

C’est le sens des différentes mesures adoptées lors des assises sociales d’Agondjé, s’agissant principalement des aides directes et du financement des micro-projets.

Cependant je note, avec regret, que certains de nos compatriotes en charge de ces dossiers, n’ont pas encore pris la pleine mesure de ce que la communauté nationale attend d’eux.

Par leur comportement désinvolte et égoïste, ils fragilisent le lien de confiance indispensable entre les populations et l’Etat.

Nous ne devons ni l’accepter, ni le tolérer.

Tout comme, nous ne devons pas accepter la compromission de certaines élites politiques et administratives, qui nous empêchent de tisser notre destin commun et freinent notre marche vers le développement.

Mes chers compatriotes,

Nous devons constamment travailler à consolider la Paix, la cohésion et l’unité nationale.

Or, l’unité de la Nation ne saurait se réaliser pleinement, s’il demeure encore au sein de notre société des discriminations de droit ou de fait liées au genre, à l’âge ou au handicap.

A ce sujet, j’ai l’intime conviction que la décennie de la femme, que j’ai décrétée, pour compter de cette année, nous aidera à rattraper les retards accumulés, pour arrimer notre pays aux meilleurs standards internationaux, conformément aux traités et conventions que nous avons signés.

D’une manière générale, un travail en profondeur doit être mené pour abolir toutes les discriminations, favoriser la prise en charge du handicap, mieux protéger la femme, l’enfance et les personnes âgées, afin d’offrir à chacun l’opportunité de participer pleinement à la construction de la Nation.

Aucun Gabonais, quelle que soit sa condition, ne doit rester sur le bord de la route.

Ceux qui me connaissent bien savent que je n’ai jamais été indifférent à la souffrance d’autrui.

Bien au contraire, je me suis toujours attaché à apporter du secours et du réconfort à ceux qui sont dans la détresse et ce, soit à titre personnel, soit au titre de mes responsabilités publiques.

Ministre de la Défense nationale, j’ai initié les manœuvres médico-militaires qui m’ont permis d’aller au contact des populations du Gabon profond, de mieux cerner leurs préoccupations et leurs attentes, tout en leur apportant des soins de santé.

Gabonaises,

Gabonais,

Mes chers compatriotes,

Le renforcement de l’Unité nationale et de la Cohésion sociale passent également par un dialogue constructif entre l’Etat, la société civile et les acteurs politiques.

La démocratie que nous avons appelée de tous nos voeux nécessite la pluralité des idées et leur confrontation, tout en excluant avec fermeté l’injure, la haine et les désordres.

Aussi, afin de favoriser l’expression plurielle, nous avons mis en place les conditions devant permettre la participation au débat démocratique de tous les partis légalement reconnus, et avons réorganisé le Conseil National de la Démocratie, dont les activités ont effectivement démarré.

J’invite donc à nouveau, l’ensemble des partis politiques à y participer afin de consolider davantage notre démocratie dans un contexte que nous souhaitons apaisé.

Nous devons pour cela apprendre à surpasser nos différences et à régler nos contradictions dans le cadre des institutions que nous avons souverainement choisies.

Agir autrement conduirait à la remise en cause de notre souveraineté.

Mes chers compatriotes,

L’Indépendance, c’est aussi la défense et la sauvegarde de nos valeurs ancestrales positives.

Pour ce faire, j’ai souhaité que les Chefferies traditionnelles, dépositaires de nos us, coutumes et traditions soient reconnues et organisées par l’Etat, afin qu’elles contribuent encore mieux à l’harmonie et à la cohésion de la Nation.

A cet effet, j’instruis le Gouvernement de la République de prendre toutes les dispositions utiles, et dans les formes pertinentes, pour créer, dans les meilleurs délais, le Conseil National des Chefferies Traditionnelles du Gabon.

Gabonaises,

Gabonais,

Les Nations qui veulent compter et se projeter font le choix d’investir dans leur capital humain, et principalement dans leur jeunesse.

La jeunesse est en effet la première et la plus durable des richesses.

Elle doit par conséquent être bien éduquée et bien formée pour relever les défis majeurs que son époque lui impose.

C’est pourquoi, je voudrais à cet instant précis, m’appesantir sur la situation de la jeunesse gabonaise.

Mes Chers compatriotes,

Je vous ai toujours dit la vérité.

Même lorsque les choses semblaient difficiles, je n’ai jamais hésité à le reconnaître et à le dire publiquement.

Je l’ai fait s’agissant de la pauvreté, de son étendue, de sa localisation et de ses différents visages.

Je ne me suis pas seulement contenté de faire des constats, mais j’ai aussi préconisé des solutions, dont certaines sont déjà mises en œuvre.

Aujourd’hui, je vous le dis, notre jeunesse est en grande difficulté.

Ayons le courage et la lucidité de le reconnaître afin que tous ensemble, nous trouvions les solutions adaptées.

Car, par-delà la question du chômage des jeunes, qui est une préoccupation mondiale, il nous faut apporter des réponses durables à leurs attentes, et notamment dans les domaines de l’éducation et de la formation.

Pour illustrer mon propos, je prendrai les résultats du baccalauréat de la session 2015 qui viennent d’être publiés.

Sur près de vingt mille candidats, le taux de réussite au premier tour n’atteint guère les 20 %.

Plus grave encore, parmi les candidats admis, aucune mention « très bien » n’a été obtenue.

En outre, le cumul des mentions «bien» et «assez bien» représente moins de 0,5%.

Il en est malheureusement ainsi depuis de trop longues années.

Ce sont les mêmes proportions, que l’on observe aussi bien au Brevet d’études secondaires qu’au Certificat d’études primaires et élémentaires.

Dans ce contexte, comment comprendre, comment excuser, comment pardonner à certains compatriotes qui compromettent gravement l’avenir de nos enfants, parmi lesquels leurs propres enfants, à cause du paiement tardif d’une prime, alors même que les salaires sont régulièrement payés à échéance.

Cette situation catastrophique et au demeurant préoccupante pour notre pays, nous interpelle tous.

Cette jeunesse, que le Président Omar BONGO ONDIMBA disait sacrée risque d’être sacrifiée si nous n’agissons pas maintenant.

Mes chers compatriotes,

Chères soeurs et chers Frères,

Je voudrais rappeler combien le partage et la reconnaissance étaient des valeurs cardinales pour le Président Omar BONGO ONDIMBA.

Comme fils, j’ai partagé mon père avec toutes les filles et tous les fils de ce pays, que je considère par conséquent comme mes soeurs et mes frères.

Devenu Président de la République, je m’emploie à mettre toute mon énergie pour trouver des solutions aux maux qui minent ceux d’entre nous qui sont dans la détresse, la maladie, ou qui éprouvent des difficultés à se réaliser.

Mon unique préoccupation, je vous le réaffirme, demeure la recherche du bien-être des Gabonais.

Et comme je l’ai déjà dit, je ne serai heureux que lorsque les Gabonais le seront.

Aussi, face aux trop nombreuses difficultés, accentuées par une conjoncture économique difficile, j’ai décidé, avec le plein accord de mon épouse Sylvia BONGO ONDIMBA et de mes enfants, que ma part d’héritage sera partagée avec toute la jeunesse gabonaise, car, à mes yeux, tous les jeunes de ce pays sont héritiers d’Omar BONGO ONDIMBA.

Cela veut dire concrètement, que tous les revenus tirés de la part d’héritage qui me revient, seront versés à une fondation pour la jeunesse et l’éducation, car tout le monde sait, et je le redis, que cette jeunesse était sacrée aux yeux du Président Omar BONGO ONDIMBA, cet illustre Bantou.

J’annonce également, au nom des enfants d’Omar BONGO ONDIMBA, que nous avons décidé de céder à l’Etat, à titre gracieux, la propriété située à côté du Camp de Gaulle, dans le 1er arrondissement de Libreville.

Elle sera destinée à créer une université au profit la jeunesse gabonaise.

De même, nous avons décidé de céder à l’Etat gabonais, pour le franc symbolique, deux propriétés en France ayant appartenu à Omar BONGO ONDIMBA.

Il s’agit de deux hôtels particuliers, situés rue de la Baume dans le 8ème arrondissement pour l’un, et rue Edmond Valentin dans le 7ème arrondissement de Paris, pour l’autre.

Ces biens immobiliers, qui feront désormais partie du patrimoine de l’Etat gabonais, seront affectés à un usage diplomatique et culturel.

Gabonaises,

Gabonais,

Mes chers compatriotes,

Ma conception de l’Unité, de la Fraternité et de la Concorde repose sur le partage, la reconnaissance et la solidarité.

Je considère en effet, que ceux qui ont eu la chance de bénéficier du soutien de leurs parents ou de l’Etat, doivent à leur tour faire preuve de générosité et de solidarité, surtout dans les moments difficiles.

En décidant de transformer la propriété du Président Omar BONGO ONDIMBA en Université, j’ai voulu offrir à la jeunesse gabonaise encore plus de chances pour réussir de bonnes études et se réaliser pleinement.

Je sais que mon Père, de là où il se trouve, nous regarde et nous entend. Je sais aussi qu’il approuve cette décision et qu’il nous accorde toute sa bénédiction.

Vive la République.

Vive le Gabon et que Dieu bénisse notre pays.

Mise en place imminente de l’avance sur solde pour investissement au bénéfice des agents publics.


Le gouvernement gabonais, sur instruction expresse du Chef de l’Etat, son Excellence Ali Bongo Ondimba, a mis en place un Nouveau Système de Rémunération des agents publics.  La mise en place du Nouveau Système de Rémunération des agents publics, mesure salutaire, n’est que l’amorce d’une série de mesures favorables aux agents publics en fonction et retraités dont l’effectivité est imminente.

C’est donc dans cette optique que le gouvernement a décidé, lors du dernier conseil des ministres tenu le 11 aout 2015, d’instituer l’avance sur solde pour investissement au profit des agents publics. Cette mesure sera matérialisée, dans les jours à venir, par l’élaboration d’un décret fixant les conditions et modalités pour bénéficier de l’avance sur solde pour investissement. Avec la suppression de la Prime d’Incitation à la Performance, l’Etat pourra logiquement mettre à la disposition des agents publics une partie des fonds antérieurement destinés au paiement de cette prime dans le cadre de l’avance sur solde pour investissement.

La mise en œuvre de cette mesure, comme la précédente et celles à venir, est motivée par le souci constant du Chef de l’Etat de faire profiter à tous les Gabonais toutes les  opportunités pouvant permettre à ceux-ci de vivre décemment. Cette mesure cadre ainsi avec la politique sociale, notamment la Stratégie d’Investissement Humain, impulsée par le Chef de l’Etat car, au regard du caractère non spéculatif (pas de taux de remboursement, ni intérêts) et des délais de remboursement raisonnables, elle permettra aux agents publics d’investir durablement et de gérer correctement leurs revenus.

Cette mesure vise donc à faciliter l’accès au logement soit par l’acquisition des parcelles, soit par l’achat et/ou location des logements sociaux, car elle sera mise en place, à titre principal, pour permettre aux agents publics de payer la caution forfaitaire exigée par la Société Nationale des Logements Sociaux (SNLS) et la Société Nationale Immobilière (SNI) pour l’acquisition/location d’un logement social.

Gageons que la bonne volonté du Chef de l’Etat ne soit pas annihilée par des réflexes et calculs politiciens des collaborateurs de celui-ci et de certains membres du gouvernement. Il est donc judicieux que le gouvernement s’active, comme ce fut le cas avec le Nouveau Système de Rémunération, pour que cette mesure soit rapidement effective, au regard des contraintes économiques et sociales actuelles. De même, il serait également judicieux que les syndicats se saisissent de l’annonce de cette mesure afin de presser le gouvernement, qui semble dormir sur ses lauriers du fait de la réussite de la mise en place du Nouveau Système de Rémunération, de la mettre en pratique dans les plus brefs délais.

Jean Ping : Sur les traces de DSK?


PING (1)

(Archives AFP, Paris, 10 fév 2002) – Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Jean Ping, a déposé plainte après avoir constaté la disparition de 150.000 euros et autant de dollars, soit plus de 320.000 euros, dans sa chambre de l’hôtel de luxe Meurice à Paris, a-t-on appris dimanche de source policière.

Ce vol, rapporté par le Journal du Dimanche (JDD), intrigue les policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris, saisis de l’enquête, car il a été commis sans violence ni effraction.

La disparition de l’argent, ainsi que des cartes de crédit du ministre, a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi alors que M. Ping s’était installé à l’hôtel Meurice, qui accueillait des délégations africaines venues à Paris à l’occasion d’un sommet du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement en Afrique).

Les Gabonais n’ont pas encore oublié cet épisode de la vie de celui qui, aujourd’hui, se présente comme le cheval blanc de la politique gabonaise et un honnête homme ; en plus d’être le ministre des Affaires Etrangères de référence de notre pays.

En vérité, il n’en est rien. Quand on se rappelle que la presse et les médias du monde entier avaient fait tourner en boucle l’information ci-dessus, sans toutefois en donner les détails les plus accablants.

Il faut lire entre les lignes l’état d’esprit de la brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris qui, saisie de l’enquête, s’est déclarée intriguée par le fait que la fameuse disparition de plus de 320.000€ en espèces (presque 230 millions de francs cfa) s’est faite dans sa chambre, sans aucune infraction ni violence.

Ce que la Police ne voulait pas dire ouvertement, après une opportune intervention d’Omar BONGO ONDIMBA auprès de Jacques CHIRAC, pour ne pas ridiculiser davantage le Gabon, est que l’argent a été emporté par une fille de joie (une pute de luxe) ; parmi la dizaine que Jean Ping entretien sur la place parisienne. Cette nuit là, les choses auraient très mal tourné, car Ping exigeait de sa partenaire des pratiques inhumaines (sadomasochisme) que la belle Bulgare a taxé au prix le plus fort. Montant que notre ancien Ministre des affaires étranges n’a pas voulu payer. Elle a donc attendu que le Chinois s’endorme profondément, suite aux exercices qu’il a imposés, mais dont son âge avait du mal à supporter. Une fois assurée que le demi-natif de Wangzu était KO, bavant la langue dehors, elle a tranquillement ouvert le coffre dont elle avait obtenu le code de PING lui-même, avant de s’emparer d’une partie importante de son contenu. Et hop ! Dehors.

La plainte n’était en fait qu’une partie du jeu consistant à dissimuler la vérité. Un simulacre qui n’a pas trompé la police française ni Omar BONGO ONDIMBA. C’est pourquoi la plainte est restée sans suite, et n’a jamais été réactivée par la demi-Chinois.

Alors, que ceux qui s’agitent sur le NET avec des pétitions à la con demandant la démission de Maixent ACCROMBESSI, et qui, pour l’essentiel, soutiennent la candidature du demi-Gabonais Jean PING à l’élection présidentielle de 2016, commencent par balayer devant leur propre porte. D’autant que la somme « dérobée » dans cette fameuse chambre de luxe du Meurice est bien plus importante que celle dont on parle comme rétro-commissions éventuellement  versées dans l’affaire Marck qui, d’ailleurs, met en lumière le fait que le contrat avait été signé par André MBA OBAME, dont la Police française a attendu le décès avant de remuer dans la merde.

Nous allons commettre à notre tour une pétition pour demander à Jean PING de faire la lumière sur l’origine de l’argent « dérobé » par la belle de nuit Bulgare, et sur ses pratiques sexuelles qui ont couvert notre pays de ridicule à l’échelle internationale. C’est vrai que le demi-Chinois a demandé à ses bougres de supporters de ne plus penser à son passé, mais de ne le juger que dès lors qu’il a se sait incapable de satisfaire ses putes Est-européennes de la place parisienne, qui ont coûté si chères.

Rira mieux qui rira le dernier. Et toc !

L’imposture de Marc ONA ESSANGUI dévoilée…


Marco

Libreville, le 14 août 2015 – Prosper Owono c/ Mediapart

Confidence de MEDIAPART

Deux ans après les faits, où en est-on avec l’imposteur  Marc ONA ESSANGUI?

Les amis de Marc ONA ESSANGUI du journal en ligne MEDIAPART,  ne savaient pas si bien dire en le qualifiant d’imposteur, de cupide, de tyran…, reprenant ainsi les termes accusatoires d’un « missile » balancé le 11 mai 2013 par ses ex-compagnons de « la Coalition de la société civile gabonaise (CSCG) ».

En effet, celui qui voudrait passer aux yeux des Gabonais pour un cheval blanc, devra un jour éclairer leur lanterne sur les origines de fabuleux fonds qui lui permettent d’entretenir à Toulouse, dans le sud de la France, sa femme et quatre enfants, en même temps qu’il loue à Libreville une maison dans un quartier parmi les plus chers de la capitale Gabonaise, derrière le Camp de Gaulle. Son salaire de Brainforest et ses frais de missions (il est sans cesse en mission), qui ne s‘articulent pas en millions de francs cfa, sont très loin de faire l’affaire. Surtout qu’en même temps, il a un chantier en banlieue de Libreville, où il se fait ériger une villa digne du futur Premier Ministre Fang du candidat Jean Ping ; faute d’avoir trouvé enfin un « Fang en mesure de ravir le pouvoir aux bilops », depuis que celui sur qui reposait sa stratégie de reconquête, Samuel NGOUA NGOU, à qui il avait promis une balade financière chez le « cousin d’en face », Teodoro OBIANG NGUEMA MBAZO’O,  s’en est allé rejoindre son prétendu ennemi,  Ali BONGO ONDIMBA.

Et pourtant, il ne faut pas aller chercher très loin les financiers de l’activisme de Marc ONA ESSANGUI. Il suffit de constater que depuis quelques années, il a cessé de s’attaquer à certains intérêts français représentés par des sociétés extractives, encore vivante (groupe ERAMET) ou morte (COMUF), de la région du Haut-Ogooué. Mais il y a aussi lieu de constater son silence assourdissant à l’occasion des souillures des côtes gabonaises par des sociétés pétrolières, pour comprendre que la probité proclamée à hue et à dia par « l’insoumis » n’est qu’une fondation de sable dans une rivière en crue. Au Gabon, un adage bien connu dit que la bouche qui parle ne mange pas ! Marc Mange t-il déjà son pain noir ; lui qui n’a de cesse d’accuser ceux qui ne partagent pas ses luttes d’être corrompus ?

Mais il n’y a pas que cette piste, il y a aussi que Marc serait un agent infiltré des services de renseignement extérieurs, occidentaux de surcroît. C’est ainsi qu’on l’a vu au Cameroun en compagnie de l’Avocate Alice NKOM, prenant fait et cause pour les droits des homosexuels. Or, au Gabon son propre pays, il n’y est pas connu pour ce combat, pas plus que chez ses voisins immédiats et cousins germains de Guinée Equatoriale. L’objectif visé étant de présenter Paul BIYA comme un opposant à la nouvelle mesure étalon définie par l’Occident en matière de Droits humains : la protection et la promotion de l’homosexualité partout dans le monde. Ce que d’aucuns appellent la « pédocratie ». Il use de son infirmité motrice, état dont il abuse des avantages comparatifs pour s’attirer la compassion du monde entier, tout en  dissimulant ses véritables activités séditieuses et déstabilisatrices de régimes politiques, pour lesquelles il est grassement rémunéré. Mais au Cameroun, au cas où il ne le saurait pas, il y est attendu de pieds fermes pour sa prochaine campagne de défense des homosexuels pour être traité pour ce qu’il est : un agent traitant des services secrets occidentaux.

Au Gabon même, Marc ONA ESSANGUI est en permanence nourri par des barons du régime qu’il voue aux gémonies le jour venu. Mais une fois la nuit tombée, un important Ministre « élop, singulier de bilop » du gouvernement ONA ONDO le couvre de fric sonnant et trébuchant et de cadeaux pour un intérêt dont ils semblent partager le secret. L’entourage familial du Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA, n’est d’ailleurs pas en reste dans le traitement de faveur financier dont jouit Marc ONA ESSANGUI. Mais cela, il ne peut pas l’avouer à la « chair à canon » qu’il envoie au devant des forces de Police lors des marches et settings qu’il organise pour dénoncer les « travers » du pouvoir, ou ceux qu’il s’apprête à lancer pour chahuter er les conférences internationales du type New-York Forum.

Et si Marc ONA ESSANGUI ne veut pas avouer sa complicité avec des membres de la famille présidentielles, qu’il jure devant son laquais Sosthène Nguéma Nguéma ne jamais avoir reçu, ces cinq dernières années, plusieurs enveloppes kaki aussi bien à Libreville qu’en France, de la part de parents d’Ali BONGO ONDIMBA. Nous sommes en mesure de donner des noms d’habitants de la Sablière qui, eux, ne peuvent pas prétendre ne lui avoir jamais fourni de soutiens substantiels.

L’imposture de Marc ONA ESSANGUI dévoilée…


Marco

Libreville, le 14 août 2015 – Prosper Owono c/ Mediapart

Confidence de MEDIAPART

Deux ans après les faits, où en est-on avec l’imposteur  Marc ONA ESSANGUI?

Les amis de Marc ONA ESSANGUI du journal en ligne MEDIAPART,  ne savaient pas si bien dire en le qualifiant d’imposteur, de cupide, de tyran…, reprenant ainsi les termes accusatoires d’un « missile » balancé le 11 mai 2013 par ses ex-compagnons de « la Coalition de la société civile gabonaise (CSCG) ».

En effet, celui qui voudrait passer aux yeux des Gabonais pour un cheval blanc, devra un jour éclairer leur lanterne sur les origines de fabuleux fonds qui lui permettent d’entretenir à Toulouse, dans le sud de la France, sa femme et quatre enfants, en même temps qu’il loue à Libreville une maison dans un quartier parmi les plus chers de la capitale Gabonaise, derrière le Camp de Gaulle. Son salaire de Brainforest et ses frais de missions (il est sans cesse en mission), qui ne s‘articulent pas en millions de francs cfa, sont très loin de faire l’affaire. Surtout qu’en même temps, il a un chantier en banlieue de Libreville, où il se fait ériger une villa digne du futur Premier Ministre Fang du candidat Jean Ping ; faute d’avoir trouvé enfin un « Fang en mesure de ravir le pouvoir aux bilops », depuis que celui sur qui reposait sa stratégie de reconquête, Samuel NGOUA NGOU, à qui il avait promis une balade financière chez le « cousin d’en face », Teodoro OBIANG NGUEMA MBAZO’O,  s’en est allé rejoindre son prétendu ennemi,  Ali BONGO ONDIMBA.

Et pourtant, il ne faut pas aller chercher très loin les financiers de l’activisme de Marc ONA ESSANGUI. Il suffit de constater que depuis quelques années, il a cessé de s’attaquer à certains intérêts français représentés par des sociétés extractives, encore vivante (groupe ERAMET) ou morte (COMUF), de la région du Haut-Ogooué. Mais il y a aussi lieu de constater son silence assourdissant à l’occasion des souillures des côtes gabonaises par des sociétés pétrolières, pour comprendre que la probité proclamée à hue et à dia par « l’insoumis » n’est qu’une fondation de sable dans une rivière en crue. Au Gabon, un adage bien connu dit que la bouche qui parle ne mange pas ! Marc Mange t-il déjà son pain noir ; lui qui n’a de cesse d’accuser ceux qui ne partagent pas ses luttes d’être corrompus ?

Mais il n’y a pas que cette piste, il y a aussi que Marc serait un agent infiltré des services de renseignement extérieurs, occidentaux de surcroît. C’est ainsi qu’on l’a vu au Cameroun en compagnie de l’Avocate Alice NKOM, prenant fait et cause pour les droits des homosexuels. Or, au Gabon son propre pays, il n’y est pas connu pour ce combat, pas plus que chez ses voisins immédiats et cousins germains de Guinée Equatoriale. L’objectif visé étant de présenter Paul BIYA comme un opposant à la nouvelle mesure étalon définie par l’Occident en matière de Droits humains : la protection et la promotion de l’homosexualité partout dans le monde. Ce que d’aucuns appellent la « pédocratie ». Il use de son infirmité motrice, état dont il abuse des avantages comparatifs pour s’attirer la compassion du monde entier, tout en  dissimulant ses véritables activités séditieuses et déstabilisatrices de régimes politiques, pour lesquelles il est grassement rémunéré. Mais au Cameroun, au cas où il ne le saurait pas, il y est attendu de pieds fermes pour sa prochaine campagne de défense des homosexuels pour être traité pour ce qu’il est : un agent traitant des services secrets occidentaux.

Au Gabon même, Marc ONA ESSANGUI est en permanence nourri par des barons du régime qu’il voue aux gémonies le jour venu. Mais une fois la nuit tombée, un important Ministre « élop, singulier de bilop » du gouvernement ONA ONDO le couvre de fric sonnant et trébuchant et de cadeaux pour un intérêt dont ils semblent partager le secret. L’entourage familial du Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA, n’est d’ailleurs pas en reste dans le traitement de faveur financier dont jouit Marc ONA ESSANGUI. Mais cela, il ne peut pas l’avouer à la « chair à canon » qu’il envoie au devant des forces de Police lors des marches et settings qu’il organise pour dénoncer les « travers » du pouvoir, ou ceux qu’il s’apprête à lancer pour chahuter er les conférences internationales du type New-York Forum.

Et si Marc ONA ESSANGUI ne veut pas avouer sa complicité avec des membres de la famille présidentielles, qu’il jure devant son laquais Sosthène Nguéma Nguéma ne jamais avoir reçu, ces cinq dernières années, plusieurs enveloppes kaki aussi bien à Libreville qu’en France, de la part de parents d’Ali BONGO ONDIMBA. Nous sommes en mesure de donner des noms d’habitants de la Sablière qui, eux, ne peuvent pas prétendre ne lui avoir jamais fourni de soutiens substantiels.

Un homme politique gabonais montre son sexe sur Skype


PAK

Après Franck Jocktane, activiste gabonais très connu au sein de la diaspora gabonaise en Amérique du Nord et qui est également le frère cadet de l’évangéliste Mike Jocktane, c’est au tour du premier cardiologue gabonais, le Professeur Emérite Pierre André Kombila de payer de sa maladresse. En effet, une vidéo circule depuis ce matin dans les réseaux sociaux, vidéo dans laquelle on voit notre célèbre médecin baissé son pantalon et brandir son pénis devant une webcam.

La scène aurait pu être banale s’il s’agissait d’un simple citoyen. Elle est choquante au regard de la stature, de la carrure politique de l’acteur principal. Pierre André Kombila, célèbre cardiologue, est membre du Front Uni de l’Opposition et de l’Union Nationale. De plus, il est père de famille, chrétien et moralisateur de la vie publique de par ses dénonciations. En analysant le contenu de ladite vidéo, on aperçoit ce dernier en conversation sur Skype. Il est assis dans une pièce, qui est certainement sa chambre ou son bureau. On aperçoit également sa femme de ménage qui passe la serpillière. Une fois que celle-ci eut achevée sa tâche, notre médecin s’est levé et est allé verrouillé la porte avant de revenir devant la webcam, baisser son pantalon et triturer son pénis.

On se demande ce qui a bien pu poussé ce noble citoyen à poser cet acte. Selon nos sources, il se susurre qu’il était en conversation avec une pulpeuse jeune fille, une certaine Mariama Diallo, qui a proposé à notre médecin des ébats sexuels virtuels avant une rencontre physique en contrepartie d’un virement partiel de francs CFA. D’autres mauvaises langues ont avoué qu’il était en discussion avec Landry Mbeng alias Lanlaire, célèbre homosexuel gabonais…

En attendant la réaction du principal concerné qui n’osera pas avouer en public comme l’avait courageusement fait Franck Jocktane, la rumeur ne cesse d’enfler.

Affaire Jean Ping: Le silence complice de Me Oyane Ondo Paulette


Vol1

Alors que les images de jeunes gabonais venus attaquer le domicile de Jean Ping le 12 janvier 2015 et qui se sont retrouvés menottés et parfois interrogés à visage découvert ont fait le tour des réseaux sociaux et suscité l’indignation d’un grand nombre de personnes, on note le silence plutôt curieux de Me Paulette Oyane connue pourtant pour son activisme et pour le respect des droits de l’Homme au Gabon.

Fervente protestataire contre toutes formes de discrimination et de déni de liberté, lauréate du prix des défenseurs des Droits de l’Homme (DDH) en Afrique centrale en 2014, si prompte à monter au créneau, Me Paulette Oyane n’a pas réagi face aux traitements dégradants infligés aux jeunes qui ont attaqué le domicile de Jean Ping.

Un silence qui étonne d’autant plus que Me Paulette Oyane nous avait habitué à ses sorties médiatiques lorsqu’il était question de défendre les droits de l’Homme et notamment les étudiants de l’université Omar Bongo convoqués à la barre pour des cas de soupçons de vandalisme et de trouble à l’ordre publique, entre autres.

Pourtant son statut de défenseur des droits de l’Homme reconnu sur le plan continental et national devrait l’obliger à s’inscrire au-delà des postures partisanes et à agir dans ce sens dans le cadre de cette affaire Jean Ping. Bizarrement Me Paulette Oyane n’a pas dit mot face à ce type de traitement inhumain à l’endroit de citoyens fussent-ils des bandits, et venant en outre de quelqu’un qui aspire au poste de président de la République.

Sur les images qui ont abondamment circulé sur les réseaux sociaux on voit des jeunes poings et mains liés, torse nu, gisants à même le sol, d’autres interrogés à visage découvert à l’intérieur du domicile de l’opposant gabonais.

La scène a suscité une vive indignation, un grand nombre de personnes reprochant à Jean Ping de vouloir se faire justice, alors que son statut d’ancien président de la commission de l’Union Africaine, tribune où l’on défend les droits de l’Homme, et peut-être futur postulant à la présidentielle de 2016 auraient dû lui commander d’avoir une autre stature face à cette situation.

Nouvelles affaires africaines : 10 millions d’euros pour faire taire Pierre Péan…


Péan1

 

Selon des documents obtenus par Mediapart, l’homme d’affaires Ziad Takieddine a offert, fin 2013, aux autorités gabonaises de surseoir à la parution d’un livre de Pierre Péan moyennant un versement sur le compte d’une société suisse, et l’emploi d’un ami du journaliste. Le porte-parole du président gabonais Ali Bongo accuse Pierre Péan d’avoir été partie prenante de ce « protocole » secret. Le journaliste dénonce une machination.

« Si j’ai un papier là-dessus, je suis cuit », annonce, énigmatique, Pierre Péan à Mediapart. L’écrivain- enquêteur, qui a fait paraître début novembre Nouvelles Affaires africaines (Fayard), assure que le pouvoir gabonais cherche à « le salir » pour « le punir d’avoir dénoncé le système Bongo ». Et il est vrai que le porte-parole du président gabonais, Alain Claude Bilie By Nze, est en ce moment à Paris pour accabler l’écrivain. Selon des mails communiqués par l’officiel gabonais, Pierre Péan a été depuis un an au cœur d’obscures tractations avec lui : une demande d’argent formulée par des intermédiaires, puis une demande d’emploi pour un ami. Des « mensonges », selon l’écrivain.

En novembre 2013, l’homme d’affaires Ziad Takieddine et l’intermédiaire franco-sénégalais Fara M’Bow ont pourtant introduit Pierre Péan auprès du porte-parole d’Ali Bongo, avant de proposer à l’État gabonais de surseoir à la parution du prochain livre de l’écrivain moyennant le versement de 10 150 000 euros sur un compte en Suisse, et l’emploi d’un ami.

Un « protocole d’accord » est même rédigé dans les bureaux de l’avocat de Ziad Takieddine, et envoyé par mail à la présidence gabonaise. Pierre Péan dit qu’il a eu connaissance de ce qui n’est rien d’autre qu’une tentative d’extorsion de fonds, s’appuyant sur son propre travail, trois semaines après sa rencontre avec le porte-parole.

L’écrivain évoque d’ailleurs lui-même l’épisode dans Nouvelles Affaires africaines : « J’appris que Ziad Takieddine – ou plutôt sa société Helliu Group, basée au Panama – aurait tenté de faire signer au chef de l’État gabonais un protocole d’accord stipulant qu’il acceptait “la mission (…) consistant à faire en sorte que l’ouvrage en question ne soit pas publié”. Et ce pour des millions d’euros ! Le dit protocole ne fut pas paraphé par Bongo. Mais comme le livre n’existait pas, il ne sortit évidemment pas en librairie début décembre. » Péan signale que les « on-dit gabonais » laissant entendre qu’il avait été « acheté pour renoncer à la publication » ont alors circulé. C’est ce qui l’aurait décidé à écrire.

Pourtant, son livre n’explicite pas l’apparition de Takieddine, personnage central de l’affaire Karachi ou de celle des financements libyens, sa demande financière, ni les contacts ambigus qu’il a lui-même maintenus avec le porte-parole du président gabonais jusqu’en avril 2014.

La première incongruité est que le pouvoir gabonais et Pierre Péan aient eu besoin d’intermédiaires pour se rencontrer. En effet, Péan connaît le Gabon depuis cinquante ans. Dans l’objectif d’un nouveau livre, il s’est rapproché d’Omar Bongo à la fin de sa vie, allant jusqu’à dénoncer les procédures judiciaires ouvertes à Paris sur les “Biens mal acquis”, comme procédant d’une vision néocoloniale. En décembre 2011, Péan a même salué les conditions de l’élection d’Ali Bongo en octobre 2009.

Mais en octobre 2013, la très informée Lettre du continent fait état, à deux reprises, de l’inquiétude du cabinet d’Ali Bongo au sujet d’une « enquête approfondie » préparée par Péan sur le pouvoir gabonais. Un site gabonais assure que le chef de cabinet d’Ali Bongo lui-même, Maixent Accrombessi, « ne dort presque plus » à la perspective de cette publication.

Ziad Takieddine et Fara M’Bow surgissent alors de nulle part. Le porte-parole du président gabonais voit les intermédiaires pour la première fois, à l’hôtel Mandarin, en novembre 2013. « Ils m’expliquent que Pierre Péan se prépare à sortir un livre qui va salir le Gabon et l’image du président, explique Alain Claude Bilie By Nze à Mediapart. Ils se proposent de faire en sorte que le livre ne paraisse pas. Ils me disent que Péan leur est redevable. Ils me disent : “Nous l’avons aidé, il ne peut rien nous refuser”, et ils m’offrent de me mettre en contact avec lui. »

Jusque-là, Fara M’Bow confirme. « Pierre Péan était en  train  d’écrire  un  bouquin  sur  le  Gabonet  il fallait intervenir pour que ce bouquin ne sorte pas au moment d’un sommet franco-africain (le sommet de l’Élysée pour la Paix et la sécurité en Afrique, des 6 et 7 décembre 2013 – ndlr), expose l’intermédiaire. La question était : est-ce qu’il pouvait reporter la publication ? Péan m’a dit non. Il m’a dit que le livre n’était pas prêt, et qu’il n’y aurait pas de livre lors du sommet. Mais j’ai organisé le rendez-vous avec le conseiller d’Ali Bongo, au café Castiglione. La rencontre a eu lieu. Je n’y ai pas assisté. J’étais un facilitateur dans cette affaire… »

Ziad Takieddine et Farah M’Bow ont la particularité d’avoir été des personnages de La République des mallettes, un livre que Péan a consacré, en septembre 2011, à un troisième intermédiaire, Alexandre Djouhri – ennemi juré de Takieddine, mais très proche de Fara M’Bow. « Ils m’ont appâté en me parlant de la Libye, puis ils m’ont parlé du Gabon, explique Pierre Péan. Et ils m’ont proposé de rencontrer quelqu’un à Paris, c’était un conseiller d’Ali Bongo. J’étais réticent au début, puis je me suis dit, pourquoi pas ? »

Le 17 novembre 2013, Péan retrouve donc Alain Claude Bilie By Nze au café Castiglione, à côté de la place Vendôme, à Paris. Fara M’Bow les présente et  les  laisse  seuls.  Après  un  échange  de  civilités, les deux hommes entrent dans le vif du sujet. Leurs souvenirs divergent. « Pierre Péan reconnaît qu’il prépare un livre, rapporte M. Bilie By Nze, mais il m’informe qu’il ne paraîtra pas avant le sommet. Il me fait savoir que le Gabon lui a fait un certain nombre de promesses. Qu’il avait sollicité l’aide d’Ali Bongo pour écrire un livre sur Omar Bongo, et qu’Ali Bongo s’était engagé à faciliter cette possibilité. Il voudrait en rediscuter avec le président. Il me dit que l’ancien ambassadeur Banga Eboumi avait évoqué la possibilité d’un versement de 300 000 euros en sa faveur pour ce projet de livre. Enfin, il nous réclame de l’aide pour un de ses amis à Libreville, Jean-Louis Gros, qu’il nous demande de recruter. »

Pierre Péan s’offusque du récit du porte-parole d’Ali Bongo. « Prétendre que j’aurais réclamé un à-valoir sur je ne sais quel livre est totalement injurieux, déclare-t-il à Mediapart. J’avais convaincu Omar Bongo de faire un livre avec moi, sur lui et les Français. En 2010, j’avais encore cette idée de faire quelque chose, puis j’ai abandonné l’idée, mais je n’ai absolument rien réclamé. »

 

« Les intermédiaires me disent “notre ami nous a chargés de finaliser l’échange“ »

Lors de cette rencontre, Bilie By Nze « essaye de savoir s’il y a quelque chose » dans le livre en préparation, admet Péan. Mais l’écrivain nous précise qu’il n’y avait encore aucun contrat d’édition. Seul point d’accord avec Bilie By Nze, il admet avoir demandé  de  l’aide  pour  un  ami,  ancien  conseiller de sécurité à la mairie de Libreville. « Nous avons évoqué le cas d’une relation, Jean-Louis Gros, qui a été maltraité par les autorités gabonaises et que j’entretenais. J’ai demandé que justice lui soit rendue», confirme Péan.

Pour le porte-parole du président Ali Bongo, l’histoire n’est pas finie, car il a rendez-vous le surlendemain avec les intermédiaires. Pour plus de discrétion, il loue une suite à l’hôtel Mandarin. « Ils me disent : “Notre ami nous a chargés de finaliser l’échange”, poursuit Bilie By Nze. Il y a deux sujets : une compensation financière, et l’emploi pour son ami. Je suis rentré à Libreville et le 19 novembre, j’ai reçu de l’avocat de M. Takieddine, un protocole d’accord prévoyant le paiement de 10 150 000 euros en compensation, et l’embauche de son ami. J’en ai référé tout de suite au cabinet du président. Il n’était pas question de payer.

Ce protocole d’accord est effectivement transmis par mail à la présidence gabonaise à partir du cabinet de Me Dominique Penin, alors avocat de Takieddine.

«  Veuillez  trouver  en  pièce  jointe  le  protocole

d’accord qui comme convenu sera à compléter et à signer lundi 25 novembre », écrit l’avocat au porte- parole. Dans ce document, dont Mediapart a obtenu copie, Ziad Takieddine représente la société Helliu Group Panama SA, domiciliée à Genève. Le compte bancaire en faveur duquel le transfert de la somme de 10 millions doit s’effectuer est précisé. C’est le compte 305.9493 à la banque Julius Baer de Genève, qui, d’après nos vérifications, ne semble pas avoir été identifié jusque-là par les juges.

Voici ce que l’on peut lire dans ce document :

« Les parties ont pris connaissance du projet de publication d’un ouvrage de Pierre Péan consacré à la République du Gabon contenant des informations pouvant nuire à son image et à sa réputation. Le sommet consacré à la paix et à la sécurité en Afrique aura lieu les 6 et 7 décembre 2013 à Paris. Il a été porté à la connaissance des parties que l’ouvrage en question sera publié avant ce sommet afin d’en assurer une plus large publicité. Soucieuse de faire en sorte que cet ouvrage ne vienne ternir le bon déroulement de ce sommet et l’image de la République du Gabon, les parties se sont rapprochées afin que ce livre ne puisse paraître, en particulier dans un tel contexte.

– Article 1 : la première partie (Helliu Group – ndlr) accepte la mission qui lui a été confiée consistant à faire en sorte que l’ouvrage en question ne soit pas publié.

– Article 2. En contrepartie de cette mission, la seconde partie s’engage irrévocablement à rémunérer la première partie d’un honoraire forfaitaire et définitif d’un montant de 10 150 000 euros. »

L’article 4 du protocole, lui, prend acte de la demande spécifique concernant l’emploi de Jean-Louis Gros : « Article 4. La seconde partie s’engage à procéder au règlement immédiat du contentieux en suspens portant sur des engagements existant entre elle et la personne qui lui a été désignée par M. Pierre Péan et dont les parties se dispensent de rappeler l’identité. »

Ce document porte la signature informatique du cabinet   d’avocat.   Me    Dominique   Penin   nous   a indiqué  avoir  mis  son  bureau  à  la  disposition  de M.  Takieddine,  et  n’avoir  aucun  souvenir  de  ce

« protocole », ni de son envoi par mail à la présidence gabonaise.

Questionné par Mediapart, Fara M’Bow n’est pas plus loquace. Et soutient qu’il n’est « pas au courant », alors que Pierre Péan, lui, nous indique avoir été informé par Farah N’Bow de l’existence de ce document, et de son contenu, trois semaines environ après sa rencontre avec M. Bilie By Nze. Ziad Takieddine n’a pas donné suite à nos messages.

L’autre mystère, c’est l’absence de réaction de Pierre Péan face à cette tentative d’extorsion. Il est averti début décembre par Fara M’Bow. Non seulement il ne dépose pas plainte, mais il ne fait pas la moindre allusion à cet épisode dans ses contacts avec les autorités gabonaises. « Je le sais, mais je le sais sans le savoir, répond-il. Et je sais que les Gabonais n’ont pas répondu à ce truc hallucinant. »

De  fait,  M.  Bilie  By  Nze  dit  aussi  avoir  prévenu Péan de la démarche des intermédiaires. « Je lui ai dit  que  j’avais  reçu  un  protocole  d’accord,  et  ce qu’il contenait, rapporte le porte-parole présidentiel. Il m’a répondu : “Je ne suis pas concerné par les 10 millions.” Je vous fais remarquer que le protocole comprend quand même une mention de l’embauche de son ami. »

Le 6 janvier 2014, un site internet (leral.net) assure que « le livre de Pierre Péan » a été « bloqué par Fara M’Bow » après l’intervention de Bilie By Nze. Le site reçoit aussitôt un démenti de l’écrivain : « Aucun livre portant ma signature n’était programmé à la fin de l’année 2013 et donc Fara M’Bow n’a pas pu le bloquer. » Péan annonce que son prochain livre portera sur le Qatar, mais il confirme qu’il enquête sur le Gabon.

«Même notre rencontre au Castiglione est sortie »

Pierre Péan et Bilie By Nze échangent de nombreux mails par la suite. Dans un message du 17 janvier, Péan rappelle au porte-parole ses promesses concernant son ami Jean-Louis Gros, surnommé “Michael”.

      • « Je n’ai  pas  l’habitude  d’être  traité  de  façon aussi  cavalière.  Vous  avez  cherché  à  me  voir.« On se connaît bien, à l’hôtel de ville de Libreville nous avons travaillé, nous avons échangé. J’ai eu
        • « Merci d’avoir repris contact, écrit Bilie By Nze.« Cher Vous, Il ne vous a sûrement pas échappé que les rumeurs sur mon livre courent et s’amplifient depuis quelques jours. Même notre rencontre au café Castiglione est sortie. Vous comprendrez que cela ne me plaît pas du tout. Je ne sais pas avec certitude qui est à l’origine de celles-ci même si j’ai quelques idées… J’avais  cru  que  vous  feriez  signe  à  Michaël et ensuite à moi au début janvier. Y a-t-il un changement de programme? Je continue mon enquête – malgré certaines rumeurs – et suis toujours disposé à vous voir. Bien à vous. Pierre Péan PS. Vous avez promis un emploi en France à Michaël. Il a loupé une opportunité que je lui avais trouvée pour honorer la promesse que vous lui aviez faite. Dois-je relancer ceux qui étaient prêts à l’employer ? »Le porte-parole du président gabonais lui répond le même jour : « Je voudrais tout de suite vous dire que je ne suis pour rien dans ces rumeurs qui causent du tort à nos entendus (sic). Je crois également avoir mon idée, mon regard a tendance à s’orienter vers Dakar. Pour Michael, j’avais en effet promis de le voir début janvier, la longue période électorale que nous avons engagée m’empêche de me déplacer en ce moment. (…) Pour l’emploi, je maintiens ce que j’ai dit. J’espère lui faire une proposition concrète à l’occasion de mon prochain séjour. »

        La  possibilité  d’un  rendez-vous  au  mois  de  mars est évoquée par les deux hommes, puis finalement annulée. Pierre Péan s’en offusque le 15 mars : « J’ai accepté. Depuis bientôt quatre mois vous avez annulé successivement trois rendez-vous dont le dernier sans m’avoir prévenu. (…) J’en conclus que pour des raisons qui sont les vôtres vous n’avez plus envie de me voir. J’en prends acte. Péan »

      Le 23 mars, Jean-Louis Gros, l’homme à qui l’on a promis un emploi, s’impatiente lui aussi. Il écrit directement à Bilie By Nze : « la faiblesse de penser que le fait de se connaître depuis plus de 14  ans serait de nature à faciliter les échanges, voilà pourquoi à l’époque quand ton nom m’a été donné par mon Ami, je n’ai pas hésité. Tu es le porte parole du Président de la république, à ce titre tu m’as fait deux propositions : “une indemnisation,  et  une  activité  au  service  de  ton pays en France ou en Europe”… Voilà donc quatre mois que tu m’as fait une offre de travail et une indemnisation que j’ai accepté. J’y ai évidemment cru. Et j’ai, en décembre, refusé une offre de travail trouvé par “notre” ami. Je suis maintenant dans une position financière difficile et ne vais pas pouvoir encore très longtemps faire appel à “notre” ami pour survivre. J’ai donc besoin de connaître TRES RAPIDEMENT TES, VOS intentions pour prendre les décisions qui s’imposent, que je prendrais évidemment en accord avec “notre” Ami. »

    Bilie By Nze lui répond qu’il faut attendre. « Je suis prêt à trouver un emploi, mais pas une compensation, commente le porte-parole aujourd’hui. Nous ne lui sommes redevables en rien. » Contacté par Mediapart, Jean-Louis Gros conteste avoir « sollicité un emploi », malgré la teneur de son mail, et dit qu’il n’a « rien à voir avec le livre de M. Péan ».

    En avril, les échanges se poursuivent entre Péan et le porte-parole. Pierre Péan, le 8 avril, se plaint encore « des fuites » : « Bonsoir, Maixent (ndlr : Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet du président Ali Bongo) s’est mal comporté avec moi ! Je le soupçonne maintenant d’être à l’origine des fuites… (ndlr : sur le site Leral.net) Bien à vous PP. »

    « Vous l’avez vu aujourd’hui ? », répond aussitôt le porte-parole. Péan : « Je ne l’ai pas vu mais il dit qu’il m’a vu. Et bien d’autres choses… » Un personnage « très très important » aurait fait savoir à Péan que le directeur de cabinet d’Ali Bongo se serait vanté en privé de l’avoir « acheté ». Alain Claude Bilie By Nze lui répond que « c’est totalement faux », et que ce serait « une faute politique ». Le 24 avril, devant l’insistance de Péan, il répond encore qu’il n’est « strictement pour rien » dans les rumeurs. « Quant au président de la République, jusqu’à ce qu’il me signifie le contraire, je sais qu’il est d’accord pour vous recevoir ailleurs qu’à Libreville. C’est cet ailleurs que nous recherchons », conclut le porte-parole.

    Pierre Péan voit dans ce mail la preuve que la seule chose qu’il recherchait, c’était un entretien avec Ali Bongo. Mais le porte-parole insiste : « M. Péan voulait parler de sa compensation avec M. Bongo. D’ailleurs, si c’était dans le cadre d’un livre, pourquoi vouloir le rencontrer ailleurs qu’à Libreville ? »

    Nouvelles Affaires africaines est en librairie depuis une semaine. Reprenant des confidences d’anciennes barbouzes de la Françafrique et une rumeur insistante, le livre veut démontrer que l’actuel président aurait été adopté par Omar Bongo, lors de l’arrivée d’enfants biafrais à Libreville au moment où la guerre civile ensanglantait le Nigeria – entre 1967 et 1970. Selon Péan, Ali Bongo serait nigérian, et son acte de naissance aurait été falsifié, ce qui l’empêcherait constitutionnellement d’être président du Gabon. L’ouvrage a provoqué l’ire des autorités gabonaises et, à la télévision, Pascaline Bongo a réuni tous ses frères et sœurs pour contester fermement cette thèse mercredi.

    Boite noire

    Alain Claude Bilie By Nze, le porte-parole du président gabonais, a été interviewé à Paris le 4 novembre, puis joint une nouvelle fois par téléphone le 5 novembre. Pierre Péan nous a répondu à deux reprises  par  téléphone,  les  4  et  5  novembre,  puis par mail. Les deux hommes nous ont transmis leurs échanges de mails. Nous avons rencontré M. Fara M’Bow, le 4 novembre, mais M. Ziad Takieddine n’a pas répondu aux messages que nous lui avons laissés. M. Jean-Louis Gros a été joint au Gabon par téléphone. L’ancien ambassadeur du Gabon, François Banga Eboumi, n’a pas voulu faire de commentaires.

     

    Directeur de la publication : Edwy Plenel

    Directeur éditorial : François Bonnet

    Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS). Durée de la société : quatre-vingt-dix-neuf ans à compter du 24 octobre 2007. Capital social : 32 137,60€.

    Immatriculée sous le numéro 500 631 932 RCS PARIS. Numéro de Commission paritaire des publications et agences de presse : 1214Y90071.

    Conseil d’administration : François Bonnet, Michel Broué, Gérard Cicurel, Laurent Mauduit, Edwy Plenel (Président), Marie-Hélène Smiéjan, Thierry Wilhelm. Actionnaires directs et indirects : Godefroy Beauvallet, François Bonnet, Gérard Desportes, Laurent Mauduit, Edwy Plenel, Marie-Hélène Smiéjan ; Laurent Chemla, F. Vitrani ; Société Ecofinance, Société Doxa, Société des Amis de Mediapart.



 

 

 

 

Nouvelles Affaires Africaines de Pierre Péan: Vérités sur un lit de mensonges…


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Comme à l’accoutumée, son bouquin expédie au fond d’un cul-de-sac apocalyptique une Afrique exclue du développement. Sur le plan de l’édition, l’Hexagone bat au rythme de deux bouquins majeurs : “Merci pour ce moment” de Valérie Trierweiler, l’ancienne compagne du président français, et “Le Suicide français” d’Eric Zemmour. Pour le premier titre, la réédition est en cours. Ce qui est un succès de vente en librairie.

Dans ce contexte un peu particulier, un extraterrestre tente une aventure sur le marché du livre gabonais avec ‘’Nouvelles Affaires africaines’’ mettant en cause le président Ali Bongo Ondimba.

Le bouquin, comme on l’imagine, est un bide en France. Seulement, l’homme, un habitué des capitales africaines, croit pouvoir le placer sur la terre africaine. Manque de pot ! Le livre laisse indifférent aussi bien dans sa France natale que chez nous. A raison : Pierre Péan est un menteur patenté.

On n’a pas oublié ses précédentes publications, notamment “L’Argent noir, corruption et sous-développement ” (1998), puis “Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990-1994 ” (2005) qui dévoilent la vraie personnalité de l’homme. L’Argent noir est une commande en bonne et due forme. Que peut-on attendre d’un menteur qui n’a même pas peur de son ombre ?

Le personnage est l’ombre de lui-même. S’il n’est pas crédible dans l’Hexagone, pourquoi le serait-il au Gabon ? Ceux des rares acquéreurs de son tissu de mensonges ont pu s’en rendre compte s’ils ont eu le temps d’arriver au bout du livre. Soit ils se sont résolus à abandonner l’ennuyeuse lecture, soit ils l’ont achevée avec une amère déception. Bien que nous aurions préféré banaliser cette analyse, nous avons le devoir de vous donner deux ou trois détails. Juste de quoi ne pas mourir idiot ainsi qu’on le dit chez nous.

Première affirmation : Pierre Péan accuse le président Ali Bongo Ondimba d’avoir assassiné Georges Rawiri. Pour avancer une telle contrevérité, il faut que l’investigateur de pacotille nous dise si le président du Sénat constituait un obstacle pour le successeur d’Omar Bongo Ondimba. Dans les mêmes circonstances, il accuse Jean-Pierre Lemboumba Lepandou, pourtant ayant été victime, lui aussi, ainsi que les Gabonais le savent. Un argument de poids bat en brèche ces allégations.

Au cours de la procédure judiciaire engagée consécutivement à cette affaire, Lemboumba Lepandou n’a jamais cité le nom d’Ali Bongo Ondimba. A verser dans le dossier que JPLL n’a jamais constitué un obstacle politique pour ABO. Mensonge et encore mensonge ! Voilà ce qui sert de trame aux ouvrages de celui qui passe pour un grand investigateur depuis des décennies !

Nous pouvons aligner arguments sur arguments. L’accueil réservé aux Nouvelles Affaires africaines est symptomatique. Au-delà, il préfigure la fin de règne d’un mercenaire de la plume. Il aurait peut-être été inspiré en profitant des derniers jours d’OBO pour brocarder des scénarios autour des assassinats politiques imaginaires comme on a coutume de l’attribuer aux régimes africains !

Dans la tradition, un bouquin est bâti sur la forme et le fond. La forme, on l’a examinée. Il s’agit d’un tissu de mensonges éhontés. Passons sur le fond pour relever que les affirmations au sujet des enfants biafrais tombent sous le coup de l’affabulation. Il ne suffit pas d’ouvrir la page Biafra pour faire trembler le Gabon. Le Gabon assume sa part d’histoire. Le faisant, il faut raison garder.

Il y a un Monsieur, Paul Okili Boyer, qui est vivant et parmi nous. Membre du personnel navigant sur le DC 3 ayant pris part aux opérations d’évacuation des enfants biafrais du Nigeria à Libreville, il fait figure de témoin clé.

Du reste, celui-ci affirme qu’il a connu un certain Alain Bongo à l’époque où le père était directeur de cabinet du président Léon Mba. Faut-il ajouter que celui qui se prénommait Alain ne pouvait avoir un don d’ubiquité pour être à la fois le fils de son père et issu du contingent d’enfants recueillis depuis le Nigeria ?

Que reste-il de Pierre Péan ? Le roi de l’esbroufe est nu. Après avoir joué et perdu, il a le dos au mur. Ses potes de l’opposition radicale l’on lâché; tout comme la société civile communautariste.

Pour celle-ci, son outrecuidance est le prix de l’attaque qu’il leur a assenée dans les colonnes de “ L’Argent noir, corruption et sous-développement ” ? Un acte impardonnable ayant consisté, aux yeux de la société civile, à enterrer l’affaire de biens mal acquis (BMA). Insidieusement, la plume de Péan a donné un coup de canif à cette société civile. Le coup de grâce a été ce passage de Péan à Gabon télévision.

En effet, en visite à Libreville, le Français a eu droit à un plateau spécial d’une heure d’horloge. Il n’en fallait pas plus pour conforter la religion des représentants de la société civile, dont Marc Ona Essangui et le regretté Grégory Ngbwa Mintsa; lesquels ont fait le deuil de l’homme : Péan est un vendu. Signalons que ce dernier était partie civile dans la procédure des BMA.

On peut penser qu’en commettant son livre, Péan a voulu faire d’une pierre deux coups. Il rêvait de mettre à mal Ali Bongo Ondimba et faire les yeux doux en direction de la société civile et, pourquoi pas, de l’opposition radicale. Comme par hasard, Marc Ona Essangui a fait un post sur son facebook : on voit Péan sur une vidéo du fameux plateau télévisé en train de cirer les pompes à ABO.

Message reçu cinq sur cinq : le bouquin ne passe pas !

Les dessous de l’affaire Péan…


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Le Porte-parole de la Présidence de la République gabonaise, Alain Claude Bilié By Nzé animera une conférence-débat sur « Les dessous de l’affaire Péan » ce samedi à 15 heures au Salon Grenelle dans le 15è arrondissement de Paris.

Tous les gabonais de France sans oublier les amis du Gabon sont attendus à cette rencontre de vérité où M. Bilié By Nzé fera toute la lumière, avec luxe et détails, sur la tentative « d’escroquerie et le chantage de Pierre Péan sur l’Etat gabonais, en association avec Ziad Takkiedine, son intermédiaire ».

Pierre Péan, journaliste et écrivain français, semble-t-il, aurait cherché à monnayer contre la coquette somme de 10.150.000 euros (6.661.210.535 FCFA), la non publication d’un « brûlot truffé de mensonges et d’à peu près que lui avaient commandé ses amis de l’opposition à Ali Bongo Ondimba » dans le but que cette opération fasse non seulement éclater la majorité présidentielle lors du scrutin à venir de 2016 mais aussi de plonger le Gabon dans le chaos.

Mais le journaliste français, attiré par l’appât du gain, aurait tenté de s’en servir pour renflouer ses poches et obtenir quelques faveurs de la part du président gabonais qui depuis 2009, a tourné la page des « petits escrocs occidentaux qui viennent s’amasser des trésors de guerre en Afrique à coups de mystifications », selon le Porte-parole de la Présidence de la République gabonaise.

Cette conférence débat est une initiative de la fédération PDG de France pour montrer son indignation face à cette situation on ne plus préoccupante et pour protester contre ces pratiques d’un autre âge qui visent une déstabilisation programmée afin d’ éviter que le Gabon ne connaisse le même sort que le Rwanda, la Sierra Leone ou la Côte d’Ivoire.